Un hommage impromptu...
Ce soir, en sortant dans la rue à 18h (à la nuit tombée donc, merci M. Pompidou), j'ai trouvé l'ambiance spéciale. J'étais dans une rue du vieux Montpellier. Je me suis aperçue que tous les lampadaires étaient encore éteints. Les petites rues du centre étaient toutes sombres, on apercevait difficilement quelques silhouettes.
Il faisait vraiment noir. Un noir opaque, profond, un peu poisseux, mystérieux et flippant. Un vrai noir auquel l’œil doit s'habituer pour donner la direction aux pieds. Un de ces noirs dans lesquels on s'attend à voir apparaître un meurtrier courant avec son couteau ensanglanté, comme dans un roman de Maurice Leblanc.
Une nouvelle expérience en fait : c'est tellement rare de connaître un vrai noir en ville ! La lumière artificielle y est toujours omniprésente, soulignant les cernes, les creux, les arbres, les bars, la fatigue des hommes, et les cacas de chiens (dont j'aurai l'occasion de reparler plus abondamment, pour ceux que cela passionnerait).
Voilà. Je suis entrée dans un bâtiment, et vingt minutes plus tard, à ma sortie, les lampadaires avaient effacé les ténèbres. J'ai eu une pensée émue, et admirative surtout, pour Thomas Edison et sa géniale invention. Mais vu l'étrangeté et le flip causés par cette courte expérience, j'ai finalement trouvé ça compréhensible (voire normal) que, vivant cette situation au quotidien, Edison ait consacré une partie de sa vie aux ampoules électriques : c'est sans doute ce que j'aurais moi-même essayé d'inventer avant le Magimix, la cagoule ou les pâtes carbo...
PS : aucun lien avec ce post romantique et poétique qui met surtout en évidence ma couardise, mais je te prie de m'excuser, lecteur amoureux de l'orthographe, pour les "corps" aux pieds de l'article précédent. Honte sur moi ! Erreur de frappe bien malvenue. Que les cors me pardonnent.